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3.‎1 LIRE L’ARTICLE

Comment atténuer la menace

Les gens recherchent un environnement moins menaçant ou, du moins, un moyen de mieux supporter l’environnement dans lequel ils vivent.

Une personne identifie tout (pense que tout est pareil) à cette partie de l’environnement qui est menaçante. Si quelqu’un peut l’amener à la différencier (la rendre différente) du reste et à voir que certaines parties de son environnement ne sont pas menaçantes, elle fera beaucoup de progrès.

Rien qu’en prenant conscience qu’elle considère l’environnement dangereux et accablant et qu’elle ne sait pas vraiment d’où vient ce danger ou cet accablement, cette prise de conscience à elle seule représente une énorme dose de sagesse. Cela ne lui a jamais traversé l’esprit auparavant. Elle le ressentait simplement tout le temps.

Vous pouvez l’aider en lui faisant inspecter certaines parties de son environnement et constater que son environnement a été rendu plus dangereux qu’il ne l’est réellement. Inspecter, c’est regarder ou examiner quelque chose attentivement.

Votre objectif est simplement de lui faire inspecter son environnement et découvrir qu’il contient moins de menace que ce qu’il avait été amené à croire.

Tout ce qu’une personne doit faire est d’étudier un peu son environnement.

Les résultats peuvent être remarquables. Sa vivacité physique et mentale peut en être améliorée. Vous pouvez accroître son ambition et la quantité d’activité dans laquelle elle s’implique. Sa santé peut même s’améliorer légèrement.

Qu’est-ce qu’elle espère atteindre ? Ça pourrait être simplement de ne pas être aussi effrayée lorsqu’on sonne à la porte. Nous parlons là d’une amélioration minuscule. Mais néanmoins, cette amélioration serait très réelle pour elle.

Quand elle se réveille le matin, elle n’a pas le sentiment atroce que quelque chose d’horrible va se produire. Il ne disparaîtra peut-être pas, mais il est possible qu’il soit bien moins fort. Elle deviendra un peu plus active dans la vie.

La personne est susceptible d’en retirer plus d’avantages qu’on ne le penserait et que ce à quoi elle s’attendait.

Voici les procédés que vous pouvez utiliser pour obtenir ces résultats :

1. Ne lisez pas les journaux durant deux semaines

Dites à la personne : « Ne lis pas les journaux pendant deux semaines et tu te sentiras mieux. »

Si elle ne lit pas les journaux pendant deux semaines, elle se sentira mieux, bien évidemment.

Puis dites-lui : « Maintenant lis de nouveau les journaux pendant une semaine. À la fin de cette semaine tu te sentiras moins bien. Décide alors si tu dois ou non accorder une quelconque attention aux journaux. »

Ceci peut être proposé à la personne à titre d’expérience. Ce n’est même pas une expérience coûteuse ; en fait, cela revient moins cher de ne pas acheter les journaux que de les acheter.

2. Regardez autour de vous et trouvez quelque chose qui n’est pas en train d’être une menace

Dites-lui :

« Regarde autour de toi et trouve quelque chose qui n’est pas en train d’être une menace pour toi. »

Il se peut que la personne soit très préoccupée que quelque chose s’écroule sur elle. Dites-lui :

« Regarde autour d’ici et trouve quelque chose qui ne va pas s’écrouler sur toi. »

Après un certain temps, peut-être qu’elle finirait par trouver une chose quelque part. Vous devez lui faire trouver la chose qui ne va pas lui tomber dessus et elle se sentira beaucoup mieux. Elle pourrait même se rendre compte qu’elle pensait que tout allait s’écrouler sur elle. Elle vous l’a déjà dit, mais maintenant elle le sait en inspectant l’environnement.

Vous posez la question jusqu’à ce que la personne soit contente ou soulagée et qu’elle ait eu une prise de conscience à propos d’elle-même, de l’environnement ou de la vie en général.

Chaque personne a un environnement différent des autres, et donc, il se pourrait que vous ayez à ajuster la formulation. Voici un exemple de mauvaise formulation : disons que quelqu’un se fait beaucoup de souci à propos de quelque chose qui se produit en Chine. Le fait de dire : « Quelle menace les Chinois ont-ils en fait été pour toi pour que cela t’inquiète autant ? », ne va rien donner. La personne va devoir protester et expliquer sa façon de penser. Elle se sentira obligée de prouver qu’elle a raison et que vous avez tort. Donc, utilisez la formulation donnée ci-dessus, changez-la seulement si nécessaire.

Vous pouvez l’utiliser sur vous-même. Admettons que vous soyez très inquiet par rapport à un problème que vous avez. Vous pouvez vous poser la question :

« Y a-t-il quoi que ce soit autour d’ici qui n’est pas en train de me rappeler ce problème ? »

Il se peut que cela vous prenne quelques minutes pour obtenir la réponse à la question.

Ou peut-être êtes-vous assis à votre bureau avec des papiers qui s’empilent de plus en plus. Tout semble être en effervescence. Votre bureau est couvert de papiers qui exigent votre attention. Eh bien, vous devriez être capable de regarder les papiers sur votre bureau. Ils sont la source de la menace. Trouvez quelque chose à propos de ces papiers qui ne soit pas une menace. Cette découverte contrebalancera la menace.

3. Faites une promenade.

Il existe une autre façon d’amener quelqu’un à regarder son environnement et à découvrir qu’il n’est pas aussi menaçant que cela : c’est une méthode appelée « faire une promenade ». Lorsqu’une personne se sent mal, faites-lui faire une promenade et regarder les choses pendant qu’elle marche. Elle devrait vraiment regarder les choses.

La raison pour laquelle ça marche, c’est que la personne découvre que l’environnement n’est pas menaçant.

« Fais une promenade et regarde les choses autour de toi » est le conseil le plus inoffensif que vous puissiez donner à quelqu’un, et il produira certainement un résultat si la personne l’exécute. C’est très efficace.

4. Trouvez quelque chose qui ne vous soit pas hostile

Une personne sent que les gens lui sont hostiles (inamicaux ou montrant de l’aversion). Demandez-lui :

« Trouve quelque chose que les gens font ou disent autour d’ici qui ne te soit pas hostile. »

Ou :

« Y a-t-il une personne dans l’organisation qui ne t’est pas ouvertement hostile ?

Ou :

« Est-ce que quelque chose a été dit aujourd’hui qui n’a pas été directement et immédiatement hostile à ton égard ? »

Continuez à lui poser cette question jusqu’à ce qu’elle se sente mieux, soit plus heureuse et qu’elle ait une prise de conscience sur elle-même, l’environnement ou la vie en général.

5. Comment surmonter une perte

Pour un jeune homme qui vient de perdre sa petite amie ou une femme qui a perdu son mari, la grande tristesse et la perte qu’ils ressentent semblent se transmettre à tout ce qui les entoure. Chaque chose dans l’environnement parlera à cet homme ou à cette femme de l’amour perdu. Pendant un certain temps, il lui sera impossible de regarder alentour sans que quelque chose ne lui rappelle cette personne.

Quand l’attention d’une personne a été très concentrée sur une autre personne, c’est parfois très, très difficile de ne pas tout relier à cette personne. La solution consiste à trouver quelque chose qui ne rappelle pas à la personne celui ou celle qu’elle a perdu. La personne pourrait devoir chercher longtemps avant de trouver quelque chose.

C’est là une façon de se remettre d’un chagrin d’amour. La personne a identifié chaque chose dans l’environnement avec son bouleversement. En dirigeant l’attention de la personne sur des choses dans l’environnement qui ne sont pas rattachées à sa source de bouleversement, et en lui faisant trouver des choses qui ne lui rappellent pas ce bouleversement, on obtient une différenciation (l’aptitude à remarquer la différence entre deux ou davantage de choses). Auparavant, il s’était produit une identification (considérer qu’une chose est exactement la même qu’une autre). Lorsqu’on procède à une différenciation, on peut à nouveau faire preuve d’intelligence et de jugement.

Dites-lui : « Trouve quelque chose qui ne te rappelle pas ________ (nom de la personne qu’il ou elle a perdue). »

Continuez de demander à la personne de trouver quelque chose d’autre qui ne lui rappelle pas celui ou celle qu’elle a perdu, jusqu’à ce qu’elle ait une prise de conscience et qu’elle se sente mieux.

6. Organiser sa vie

En amenant quelqu’un à planifier une vie qu’il pourrait vivre calmement et sans être menacé, sa vie devient moins menaçante.

Disons que quelqu’un doit garder son travail, même s’il n’est pas assez payé. Il n’a aucune chance d’en trouver un autre. Il trouve cet environnement très hostile. Cet homme se trouve dans une cage de sa propre fabrication.

Amenez-le à planifier une vie qui ne serait pas aussi menaçante, peu importe combien follement il la planifie ou comment il l’imagine. Il sera capable de continuer son travail en étant bien plus heureux et en se sentant bien plus calme.

Sa difficulté de base est d’arriver à trouver un environnement moins menaçant, ou bien, s’il ne peut pas le faire, de mieux gérer celui qu’il a.

7. Cesser de faire des choses qui causent des bouleversements

Cela revient à demander à la personne de cesser de faire des choses qui la bouleversent ou de parler à des gens qui la bouleversent.

Vous pourriez dire à la personne : « Cesse de faire quelques-unes des choses qui te contrarient. »

Ou lui demander : « Qui te contrarie ? Eh bien, ne leur parle pas pendant quelque temps. »

Où demandez-lui : « Quelles activités te font te sentir moins bien qu’avant ? Eh bien, ne les fais plus pendant un certain temps. »

Vous pourriez aussi lui demander : « Quels sont les éléments de ton environnement qui ne présentent pas vraiment une menace pour toi ? Très bien, sont-ils à ta portée ? Très bien. Rapproche-toi de ces éléments. Accorde-leur plus d’attention. »

REMARQUE : Avant de continuer, vous devez terminer toutes les étapes précédentes de ce cours. Votre dernière étape incomplète est
REMARQUE : Vous aviez plusieurs réponses incorrectes. Avant de continuer, vous devriez relire l’article et puis tester à nouveau votre compréhension.