Être capable de confronter
Il y a toujours quelque chose dans la vie d’une personne qu’elle peut confronter. Confronter veut dire faire face à quelqu’un ou quelque chose sans l’éviter. Si une personne peut confronter une quelconque difficulté ou une partie de celle-ci, elle peut y faire quelque chose.
C’est un principe très efficace, vu qu’il donne la possibilité d’aider quiconque à améliorer un domaine de sa vie.
Par exemple, une assistante sociale rend visite à Mme Durand. Mme Durand a beaucoup de problèmes et en parle à l’assistante sociale.
Disons que Mme Durand se plaint que son mari est tout le temps ivre et ne ramène jamais aucune paie à la maison. Les meubles sont tous cassés et le loyer n’est pas payé.
L’assistante sociale, avec les meilleures intentions, pourrait dire : « Ce que vous devriez faire, Mme Durand, c’est nettoyer cette maison. Récurez-la de fond en comble, car après tout, nous vous avons donné du savon. Et vous pouvez laver vos enfants et leur mettre les jolis habits neufs que nous vous avons envoyés. Et maintenant, je vais parler avec votre mari concernant l’alcool. »
À ce moment-là, même si Mme Durand avait nettoyé la maison et mis les habits propres aux enfants, elle serait maintenant en plein désaccord avec l’assistante sociale. L’assistante sociale a dit à Mme Durand quelque chose que Mme Durand sait par expérience qu’elle ne peut pas faire. Elle sait aussi que personne ne peut parler à son mari à propos de son problème de boisson. Elle pense que même une attaque de l’armée tout entière ne pourrait rien faire à propos de l’alcoolisme de son mari. Cela, elle le sait. L’assistante sociale s’est tout bonnement heurtée à la certitude absolue de Mme Durand sur ce point.
Disons qu’au lieu de cela, l’assistante sociale avait trouvé quelque chose que Mme Durand pouvait confronter de faire et lui avait demandé de le faire. Bien que cela semble très simple, c’est très, très applicable.
Il se peut qu’elle ait remarqué pendant leur conversation que Mme Durand a vidé un cendrier. Alors elle lui dit : « Je vais vous dire ce que je ferais si j’étais vous. Je commencerais petit à petit à nettoyer la maison. Pourquoi ne pas veiller à ce que les cendriers restent vides ? »
Au début, Mme Durand pourrait se mettre légèrement en colère contre l’assistante sociale. Mais une fois la femme partie, elle ira vider les cendriers.
C’est tout à fait surprenant. Tout d’un coup, Mme Durand peut ressentir un vrai sens d’espoir. On ne lui demande pas de grimper une colline trop haute. On lui demande de confronter de faire quelque chose qu’elle a le sentiment de pouvoir faire. Tôt ou tard, elle pourrait même se faire l’idée qu’il y a quelque chose qui peut être fait au sujet de l’alcoolisme de M. Durand.
La technique est de trouver quels sont les problèmes et puis d’obtenir de la personne qu’elle fasse quelque chose qu’elle peut faire à leur sujet.
Le premier niveau d’espoir est : « On peut y faire quelque chose. » Le deuxième est : « C’est quelque chose que vous pouvez faire. »
Le principe consistant à donner à une personne quelque chose qu’elle peut confronter de faire est extrêmement utile dans de nombreux domaines.
Souvent, les gens ne savent plus comment se débrouiller dans la vie. Ils sont certains qu’ils ne peuvent pas améliorer leur vie, qu’il est impossible de mieux réussir. Mais en utilisant cette information, on peut facilement démontrer à une personne ou même à tout un groupe de personnes, qu’il est possible de s’améliorer.
Commencez par dire à la personne que vous souhaitez aider : « Dresse une liste succincte des problèmes que tu rencontres dans ta vie. »
Lorsque qu’elle l’a fait, demandez-lui : « Lequel de ces problèmes est le plus facile à confronter pour toi ? Écris-le ici. »
Puis dites-lui : « Écris ce que tu es absolument sûre de pouvoir faire qui résoudrait le problème que tu viens d’écrire. »
Puis dites-lui enfin : « Maintenant, tu vois ce que tu as écrit au bas de cette page ? Fais-le ! »
En utilisant ces principes, vous pourriez devenir un très bon conseiller. Obtenez une estimation de ce que les gens considèrent être leurs problèmes et leurs difficultés. Puis demandez-leur quels sont ceux qu’ils estiment pouvoir confronter. Vous vous retrouvez avec un seul problème ou une seule difficulté, et ce qu’ils pourraient confronter de faire à ce sujet. Ils vont faire quelque chose à ce sujet et en retirer quelque chose.
La seule difficulté dont il faut être conscient, c’est que les gens vont parfois essayer d’aller trop vite en se sentant sûrs d’eux, et tel un petit bébé qui vient juste d’apprendre à marcher, ils vont se lancer à toute allure. D’habitude, ils se cassent la figure au troisième pas environ. Ils peuvent devenir trop ambitieux. Donc, vous devez donner ce conseil : « Ne fais rien de plus que cela pour le moment. »
Si vous vous concentrez sur les actions suivantes : 1) obtenir rapidement une estimation de ce qu’une personne pense aller de travers ; puis 2) trouver lequel de ces points elle peut confronter ; 3) trouver ce qu’elle va faire à propos du point dont elle pense pouvoir s’occuper ; et 4) vous assurer qu’elle s’en occupe, et à ce stade insister énormément pour qu’elle s’en occupe, vous obtiendrez son accord à chaque fois.
Elle sait que vos conseils sont basés sur sa propre estimation de la situation, et donc vous devez avoir raison.